Projet avec le groupe de percussion «décibels»(Siegfried Kutterer, Szilard Buti, Domenico Melchiorre)(percussionnistes de l’orchestre symphonique de Bâle) et R.E. Waydelich
Se présentant sous la forme apparemment classique d’un concert réunissant un pianiste et des percussion-révele être un évènement plus élaboré qu’il n’y paraît. Non seulement il associe la composition écrite et conçue spécialement par le percussionniste et compositeur Siegfried Kutterer avec les improvisations du pianiste Christophe Hohler, mais les musiciens feront aussi se renconter des instruments et des sonorités inspirées de l’Extème-Orient, avec l’ esprit musical occidental, incarné par la partie pianistique.
Ce projet commun entre Hohler et Kutterer s’articule en outre avec une vidéo réalisée pa Matthieu Boetsch.Cette projection vidéo restitue, hors champs, une action forte, qui s’est déroulée il y a plusieurs mois auparavant : la crémation du piano.Ce piano a été peint par le plasticien Raymond Waydelich.Or c’est précisément à partir de ce geste que Ainsi ce’ qui pouvait paraître comme un concert ordinaire témongne d’une volonté très contempo-s’approcher de la vie.Le concert s’enrichit d’une vidéo et, par elle, de la crémation bien réele d’un piano.
On sait combien l’avant-garde artistique s’est plu à mettre en scène la musique, et notamment le piano, à l’occasion des happenings de Fluxus, de Jerry Lee Lewis, ou des colères d’Arman pour ne citer qu’eux.fondamentalement, dans la mesure ou «l’incedie du piano» ne se conçoit pas dans une approche exclusivement critique face au monde de la consommation.Il en prend l’exact contrepied. Renouant avec les pratiques funéraires partagées par un grand nombre de civilisation, le piano qui brûle s’apparente davantage aux rites d’Extrême-Orient, au cours desquels l’âme du défunt est libérée de son corps physique, par la puissance C’est précisément à cette renaissance que les musiciens s’attachheront
Claude Rossignol
